Lavoir de Montaigu-le-Blin |
Le lavoir de Montaigu-le-Blin se trouve à 11 kilomètres à l'Est de Varennes-sur-Allier et à 37 kilomètres au Sud de Moulins, le long de l'actuelle D572. Il a été construit en 1879 à côté d'un moulin.
Aire de tranquillité à Montaigu-le-Blin |
Bains et lavoirs publics et source de la loi du 3 février 1851
Le but de ces établissements, dont nous avons emprunté l’idée aux Anglais, était d’encourager les habitudes de propreté parmi les classes ouvrières, en leur fournissant, aux plus bas prix possibles, et même dans certains cas gratuitement, la facilité de prendre des bains, de laver et de sécher leur linge.
Lavoir de Montaigu-le-Blin |
Il existait en Angleterre des bains et lavoirs gratuits fondés par des corporations municipales (bourgs ou villes), par des paroisses (rurales) ou des sociétés particulières ; mais, en général, on peut dire que les établissements de bains et lavoirs publics, tels que les Anglais les ont conçus, participent à la fois de l’institution charitable et de l’entreprise industrielle [...].
En présence de pareils résultats, il était naturel que le Gouvernement conçût la pensée de doter notre pays d’établissements analogues, car, en France, les établissements de bains particuliers font en général payer trop cher les bains qu’ils administrent pour que la classe ouvrière puisse en profiter, et les lavoirs, dont l’aménagement laisse souvent beaucoup à désirer, ne sont pas, pour la plupart, organisés de manière à ce que la mère de famille puisse lessiver, laver et sécher le linge avec une suffisante rapidité [...].
Cheminée de séchage du linge |
Telle a été l’origine de la loi du 3 février 1851, qui a ouvert au ministre de l’agriculture et du commerce sur l’exercice 1851 un crédit extraordinaire de 600,000 fr. pour encourager, dans les communes qui en feraient la demande, la création d’établissements modèles de bains et lavoirs publics, gratuits ou à prix réduits.
Hommage aux lavandières
Certes, il est fini le temps où les lavoirs rassemblaient les lavandières, du moins dans nos contrées, "les lavoirs qui agrémentent aujourd’hui nos villages représentaient autrefois de hauts lieux sociaux féminins. Les histoires, récits ou même ragots coulaient à flots".
Si le roman policier et la littérature fantastique en font des présumées coupables ou des créatures surnaturelles, et même si je n'ai pas tout lu sur le sujet, loin sans faut, je conseille la lecture de la pièce de théâtre, Le lavoir de Dominique Durvin et de Hélène Prevost, Le lavoir, le premier roman de Mireille Duboeuf et la poésie de Pierre Dupont
Tous les jours, moins le dimanche,
On entend le gai battoir
Battre la lessive blanche
Dans l’eau verte du lavoir.
Une rigole en vieux chêne
Au lavoir amène l’eau
De la colline prochaine
Où se tient caché l’écho,
L’écho qui jase et babille
Et redit tous nos lazzis ;
Car nous lavons en famille
Tout le linge du pays. Tous les jours, etc.
Extrait du Lavoir
de Pierre Dupont, chansonnier, poète et goguettier (1821 - 1870 ) à Lyon.
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