Abbatiale de Romainmôtier - Olivier Jayet - Roman clunisien |
La principale inquiétude depuis la nuit des temps chez les agriculteurs de l'Allier comme tous les agriculteurs du monde est fondée sur la météorologie et la religion : Quel est le meilleur jour pour faire les moissons, les foins, à quelle date arriverons les gelées, quel temps fera-t-il l'été prochain, les récoltes seront-elles bonnes ? Ce sont des questions posées aux chamanes, les médiateurs entre les êtres humains et les esprits de la nature, les morts du clan, et avec les divinités.
Enfin dans notre culture les curés, les hommes d'église bénissaient les champs, les animaux et les fermes pour que les récoltent soient bonnes et que les bestiaux ne tombent pas malade, et il y a eu même des "procès" ou des actions intentées par les tribunaux ecclésiastiques à l’encontre des insectes et rongeurs néfastes aux cultures. L'agriculture est vitale, sans elle point de nourriture, il fallait donc protéger ces précieuses ressources contre les forces maléfiques.
Quant aux dictons météorologiques, les premiers dictons météorologiques, en lien avec l'agriculture et l'élevage, sont transmis oralement, généralement avec une rime, un dicton rimé se mémorise mieux ( mnémotechnique) comme : Beau ciel à la Saint Romain, il y aura des denrées et du bon vin.
Vin de Saint-Pourçain-sur-Sioule 03 - La Ficelle |
Saint Romain de Condat et saint Lupicin
Dieu avait donné aux deux frères des caractères fort différents; autant Romain était doux et indulgent, autant Lupicin était ferme et rigide, et on eût pu l'accuser d'excès, s'il n'avait encore été plus dur pour lui que pour les autres. Chez les deux Saints, ces divergences étaient toujours, chose étonnante, accompagnées d'une parfaite union. Saint Romain et saint Lupicin bien qu'ils fondèrent le monastère de Condat (Saint-Claude) , de Saint-Lupicin et l'abbatiale de Romainmôtier, un malheur arriva...
"Une année que les récoltes avaient été très abondantes, les religieux se relâchèrent de leur abstinence et ne se rendirent point aux douces observations de Romain. Le saint abbé confia l'affaire à son frère, qui ne fit servir à la communauté, pendant un certain temps, que de la bouillie d'orge sans apprêt. Douze moines quittèrent le monastère, les autres retrouvèrent leur ferveur. Romain pleura ses douze religieux et se plaignit à son frère; il versa tant de larmes et fit tant de prières, que les douze fugitifs revinrent et menèrent une vie austère et pleine d'édification." Et c'est ainsi que les récoltes revinrent en abondance...
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